Différence au niveau du cadre et au niveau du contenu du travail
Au niveau du cadre : Classiquement, on dit que l’analyse se pratique en étant allongé sur le divan, tandis que la psychothérapie se pratique assis en face à face. Cette distinction a tendance à s’estomper.
L’expérience m’a montré que l’on pouvait parfaitement faire un bon travail d’analyse, en profondeur, en étant en face à face. Beaucoup de mes collègues partagent ce point de vue aujourd’hui. On peut également faire un bon travail en utilisant la webcam. Pour ma part, j’opte dans mon cabinet pour l’un ou l’autre de ces dispositifs selon le ressenti et les besoins de chaque patient, et en accord avec lui.
Au niveau du contenu du travail : Le contenu du travail ne diffère pas radicalement entre une psychothérapie analytique et une analyse. Dans les deux cas, on interprète l’inconscient, on vise à un véritable changement dans notre fonctionnement psychique. C’est le transfert qui rend cela possible. Le transfert, c’est à dire le fait de revisiter, au travers de la relation avec le thérapeute, les difficultés, conflits ou traumas qui sont restés « en souffrance » dans notre psychisme, et qui continuent d’infiltrer notre vie, nous empêchant de nous sentir vraiment libres. Retrouver ces vécus, les pensées et les affects qui y sont attachés, les rendre conscients, mettre des mots dessus : c’est tout cela qui va aider à les dépasser.
Lorsque l’on vise un objectif plus ponctuel, comme de faire face à une épreuve, mieux gérer un problème actuel, il peut alors être très aidant d’être accompagné par un professionnel pour traverser ce moment : quelques entretiens peuvent suffire, et on parle alors plutôt de psychothérapie de soutien.
La psychanalyse se veut une pratique indépendante des institutions, du pouvoir politique et médical. Pour en savoir plus, j’avais signé un texte. Vous pouvez suivre ce lien :
https://cifpr.fr/glossaire/manifeste/